Fairy Tail Generation
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 Ayumi Tsukiyo [Validée]

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Ayumi Tsukiyo [Validée] Empty
MessageSujet: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyDim 21 Sep - 3:25

Ayumi Tsukiyo [Validée] Ayumi11


I- ETAT CIVIL



Nom :

Tsukiyo

Prénom :

(*roulement de tambours*) Ayumi

Surnom :

La folle, pas mal non ? J'aime bien...

Age :

17 ans, toutes ses dents

Sexe :

Fille bien sûr, non mais oh !

Appartenance :

Mage de Fairy Tail. Ben oui, normal... Vous comprendrez plus tard !
Ayumi Tsukiyo [Validée] Fairytail


Travail :

Un travail ? C'est quoi ça ?



II- INFORMATIONS GENERALES


Magie utilisée :

(*grand sourire*) Magie de la Terre, ô douce terre symbole de vie... J'ai juste besoin d'un peu de matière à proximité... et BOUM ! Hein ? Faut pas ? Bon bon... Tant pis... Pas de boum alors. Mais attention quand même à ne pas trop m'énerver !

Arme utilisée :

Moi j'ai mon bâton. D'accord d'accord ça peut paraître bizarre et il n'est pas très beau, mais c'est mon bâton à moi. Environ 1m de long, il se termine par une pierre rougeoyante encastrée dans une gueule de lion. Ce n'est pas un lion ? Et comment voulez-vous décrire ce truc ? Ca fait des pointes un peu partout, un peu comme du feu qui entourerait ma petite pierre ronde. Oui, ça donne une sphère. Ah, le bâton semble doré mais il est juste en bois. C'est moi qui m'amuse à le peindre quand j'ai du temps libre. Pour le reste, il n'a aucun pouvoir. Enfin... Moi je suis persuadée que ma magie vient de lui, il m'est très précieux ! Si jamais je le perds, je me sens toute nue... C'est terrible ! Il me vient de ma maman. Ma vraie maman. Un bijou de famille quoi... Il paraît que la pierre ne brille pas quand je veux l'utiliser, mais seulement quand j'ai un surplus d'émotions... Je ne comprends pas très bien mais c'est amusant ! Ah, autre petite chose... Je m'en sers aussi pour taper parfois ! Non mais...

Description psychologique :

Ayumi est impulsive, explosive même. Elle court partout et ne s'arrête jamais, c'est une pile électrique, curieuse, bavarde, familière avec tout le monde, elle a un contact très fort avec les gens, qui en général finissent soit par tomber sous son charme soit par la repousser, agacés. Elle est plutôt gentille, toujours prête à aider et à rendre service sans rien demander en retour. Ce qui ne l'empêche pas, lorsqu'elle en a l'occasion, de faire des caprices et de bouder comme une enfant. Joyeuse et souriante, il lui arrive aussi de pleurer comme un bébé lorsqu'on la sermonne. Elle aime courir, bondir, danser, bref elle ne s'arrête jamais. Cette jeune fille est aussi très douée pour taquiner les gens et les rendre fous. Championne pour faire des plaisanteries de mauvais goûts, elle est capable de bouleverser une salle de classe plus efficacement qu'un ouragan. Insolente, imprudente, elle est aussi courageuse. Risquer sa vie pour protéger un ami ne la fera jamais hésiter, pas un seul instant ! Question intelligence... Ayumi est ce qu'on peut appeler une intelligence supérieure. Enfin... disons qu'elle résout très facilement des calculs compliqués et qu'elle peut apprendre un texte en le lisant une seule fois. Mais en général, quand on ne la voit pas plongée dans ses calculs, on la considère plutôt comme une idiote. Etrange non ?

Mais tout ceci est-il bien Ayumi, une adolescente en pleine croissance ? C'est elle, oui, tout en ne l'étant pas. En effet, hormis sa formidable énergie et son comportement puérile, Ayumi est avant tout une enfant qui a grandi trop vite. Elle cache ses souffrances derrière un masque souriant, elle se force à rire pour que son entourage soit aussi joyeux qu'elle le voudrait. Simplement pour s'amuser sans penser au passé. Quand elle est seule et qu'il n'y a personne à dérider ou à impressionner, ou bien quand la situation l'exige, elle fait preuve d'une grande maturité et elle devient, apparemment, complètement différente. Ce n'est pas un dédoublement de personnalité, non, il s'agit bien d'Ayumi. Simplement, elle sait à quel moment s'arrêter, du moins lorsque des vies sont en jeu. Elle peut alors devenir sérieuse, aussi douce et calme qu'elle était explosive et turbulente, aussi calculatrice et stratège qu'elle pouvait paraître idiote et maladroite. Les rires et les plaisanteries ne sont qu'une façade pour lui faire oublier. En réalité, elle se sent très seule. Son passé ? Jamais elle n'en parlera, le sujet est trop triste et elle ne veut pas qu'on la prenne en pitié.

Ayumi aime beaucoup tout ce qui est sucré. Les bonbons, le chocolat, les glaces... tout ! C'est un estomac ambulant. Donnez-lui un paquet de bonbons, elle vous le terminera en cinq minutes et reviendra vous en redemander ! Elle écoute peu de musique, elle préfère inventer les siennes. Il faut avouer que c'est rarement une réussite, car elle n'a pas un grand talent artistique autre que la danse. Elle adore la magie, également. C'est pour elle un moyen de se sentir puissante, une vengeance personnelle de l'époque où elle était impuissante. Elle n'hésitera jamais à faire preuve d'un grand débordement d'énergie, ce qui provoque souvent des catastrophes. Mais la magie, la terre, font partie d'elle. Elle peut se montrer très à l'écoute de la nature et elle révèle souvent de grands talents de pisteuses. Cela dit, son sens de l'observation s'allie avec son intelligence pour faire d'elle une alliée agaçante ou bien une redoutable ennemie. Que vaut-il mieux ? Une tornade stratège à ses côtés ou bien une tornade stratège... en face ! Difficile à dire. Certains parmi ceux qui auront fréquenté Ayumi vous diront :"on l'aurait préféré ennemie, il aurait été plus facile de la faire taire !". Choix difficile...

Sinon, Ayumi déteste les lâches. Elle les regardera toujours avec mépris. Ceux qui hésitent avant d'aider leurs amis, ceux qui fuient le danger pour se cacher... Elle déteste aussi les manipulateurs. Pour elle, personne n'a le droit de jouer avec les sentiments des gens, c'est une honte. Et pourtant, elle est redoutable à ce petit jeu, elle a bien été capable de faire s'entretuer des dizaines de personnes par de simples mots... (Cf. l'histoire) Son esprit de justice est profondément ancré, elle n'hésitera jamais à se révolter quand les choses lui paraîtront injustes. Mais même en agissant ainsi, Ayumi évitera toujours de tuer. Elle considère qu'elle a assez tué pour le reste de sa vie, elle ne compte plus provoquer la mort, sauf lorsque d'autres vies sont en danger.

Question goûts, elle déteste les tâches ménagères. C'est une cuisinière horrible, elle fait tout brûler, même si elle y met du coeur. Elle déteste les légumes, il est difficile de la convaincre d'en manger. C'est sans doute pour ça qu'elle est si pâle. Elle adore les animaux mais elle a une peur bleue des araignées et plus particulièrement des fantômes (qu'il s'agisse d'histoires ou non). Rien de tel pour la faire détaler ! Mais chuuut ! Elle n'en a jamais parlé à personne, elle n'est pas stratège pour rien Wink.

Question coeur, Ayumi est... libre. Elle n'a jamais aimé, elle n'a jamais ne serait-ce qu'éprouvé ce sentiment. Dans ce genre de relation, elle est complètement novice et innocente. Une personne pourrait s'intéresser à elle qu'elle ne la remarquerait sans doute pas, ou qu'elle comprendrait là une profonde amitié... Rien de plus. Mais son coeur reste glacé, fermé par ce qu'elle a vécu. Malgré ses sourires, elle est difficile à approuver et difficile à comprendre. En fait, Ayumi n'aimera sans doute jamais personne, car il lui faut apprendre à refaire confiance et ce sera bien difficile.

Description physique :

Comment décrire Ayumi ? Belle ? Tout dépend de qui la regarde. Elle est petite. Disons qu'elle mesure dans les 1m58. Le corps frêle et très menu, elle pourrait paraître maladive et fragile. Elle n'a rien, en tout cas, de ces guerrières capables de soulever une lourde épée. A peine pourrait-elle manipuler une dague, si elle en avait l'envie. Ses grands yeux couleur saphir, qui laissent l'étrange impression de pouvoir plonger dans les méandres infinis de l'univers, sont la première chose qu'un étranger remarquera, comme si un seul regard avait suffit à l'hypnotiser. Car à chaque petite lumière, ces joyaux bleus brillent de mille feux tel des étoiles dans le ciel nocturne ou tel les reflets du soleil sur un immense lac. Les courbes de son visage sont dessinées d'une manière harmonieuse, sa peau reste parfaite et sans défaut, quoique très pâle, d'une blancheur veloutée. Des lèvres très fines s'étirent en un éternel sourire, à la fois doux et moqueur, un sourire qui peut vite devenir inquiétant pour qui sait le déchiffrer. De longs cheveux châtains aux reflets rougeoyants encadrent ce visage encore juvénile de mèches tombant jusqu'à ses hanches et d'une frange grossière dont la mauvaise coupe peut gêner la vue. Quelques mèches rebelles tentent désespérément de s'élever sur sa tête.

Le cou, blanc, est dépourvu des traces de l'enfance que son visage affiche encore, ce qui la place dès le premier coup d'oeil dans la catégorie des adolescentes. Les épaules étroites précèdent une poitrine à peine développée, au grand malheur d'Ayumi. Mais ce petit "défaut" physique qui la complexe beaucoup lui permet une grande agilité et une facilité de mouvements sans précédent. Légère, elle peut facilement sauter, bondir, courir et dépasser de possibles poursuivants sans la moindre difficulté. Même si son corps ne le laisse pas paraître, elle est très nerveuse et ses muscles sont bel et bien présents et entraînés. Même s'il s'agit avant tout des muscles des jambes... Car après une taille très fine et des hanches inexistantes, de longues jambes apparaissent à celui qui laisserait son regard descendre sans gêne. Un autre point remarquable chez Ayumi, hormis la vigueur de ses jambes, sont ses doigts. Elle possède de longs doigts, propices à bien des choses... Si ses jambes sont la partie la plus nerveuse de son corps, ses mains en sont la partie la plus souple. Elle peut se tordre les poignets ou encore se déboîter le pouce pour faire tomber une paire de menotte... Le reste du corps n'est pas aussi souple, malheureusement, et il sera courant de la voir tomber comme une pierre. Cependant, attention si elle décide de vous chatouiller ! Elle en devient redoutable !

Ayumi porte toujours autour du cou un collier de cuir noir, pour une simple question d'esthétisme. De même, elle aime beaucoup les robes courtes ou fendues. Sa préférée restera la robe dont la couleur, située entre le marron clair et le grenat, s'harmonise parfaitement avec la couleur de ses cheveux. Cette robe sans manche et sans bretelles, forme un petit corset sans lacets et à bordure noire. Elle épouse parfaitement son corps d'adolescente jusqu'au haut de ses cuisses, puis elle s'achève sur une découpe en étoile à quatre branches, chaque branche recouvrant les points cardinaux de son petit corps et retombant jusqu'à ses chevilles. De longues bottes, montant jusqu'à mi-cuisses, se terminent en haut-talons. Elle se sent petite, elle n'a guère trouvé mieux pour gagner une dizaine de centimètres. Evidemment, ce n'est pas toujours l'idéal pour courir ou pour passer les grilles, mais elle se débrouille plutôt bien. Ses bras sont recouverts jusqu'à mi-avant-bras de longs gants assortis et parfaitement moulants. Ils s'achèvent par un petit rabat d'une dizaine de centimètre dont le bout noir s'accorde avec la bordure du corset. Enfin, sur sa tête se trouve en général un chapeau pointu plutôt original, dont la pointe tombe doucement sur le côté gauche. Noir et cerclé d'une ceinture mauve à la bouche triangulaire dorée, ce chapeau se découpe également en étoile à quatre branches, mais cette fois les branches encadrent sa tête sans lui masquer la vue. Bien au contraire, la découpe lui permet d'avoir le visage dégagé. Sur l'une de ses branches arrière, plus précisément la gauche, se trouve un petit triangle doré. Ce chapeau ne sert strictement à rien, il ne s'agit que du style un peu spéciale d'Ayumi.

(histoire post suivant)

(Test RP plus loin Razz)


IV- INFORMATIONS JOUEUR


Prénom : Mystère ! Il faudra venir me le demander personnellement pour le connaître Razz

Age : rooh on ne demande pas son âge à une jeune fille enfin Razz (majeure en tout cas)

Mini-présentation de vous-même :

Je n'aime pas parler de moi, mais puisqu'il le faut... Ce que j'aime... Kanna... et euh... c'est déjà pas mal. Vous ne le connaissez pas ? Cherchez bien Very Happy. Plus sérieusement, j'aime écrire (bizarre xd). Ecrire et encore écrire. En fait, je ne fais presque que ça quand j'ai du temps libre. Faire des cartes, imaginer des systèmes politiques, tracer les cours d'eau, écrire les légendes qui vont avec, imaginer les religions et autre... Bref, je m'amuse à ma manière. Les mangas ? Quelques-uns oui. Les Clamps restent mes préférés. Ecouter de la musique bien sûr, et m'essayer en tant que graphiste débutante sans paint shop. Mouarf oui ça fait peur, mais je progresse.

Ma classe ? Ecole d'ingénieur (oui, pompeux hein ? ) et en alternance. Pas de vacances pour moi Rolling Eyes Mais être payée pour aller à l'école... ça c'est le rêve de tout étudiant non ?

Pour le reste... et bien on verra pour ceux qui sont intéressés Razz. Je ne cherche qu'à RP et, comme je l'ai dit, je n'aime pas parler de moi. A chacun ses mystères.

Fréquence de connexion :

Qui moi ? Ca dépend de mes RPistes. Quand un RP me motive je réponds dès le moment où j'ai la réponse, ou du moins dans la journée. Si elle ne m'intéresse pas ou pas beaucoup, je suis un peu plus longue, j'avoue. Après, tout dépend de mes disponibilités (vive le travail personnel de mon école ! Vive les paperasses et autres Razz). Mais en général je préviens le joueur. Quand à ma connexion, si le forum est animé je viendrai jeter un coup d'oeil tous les jours.

Comment avez-vous connu le forum ?
- Merci à Haruhi chérie

Pourquoi vous êtes-vous inscrit ?
- Et bien parce-qu'il y a Haruhi... Non plus sérieusement j'aime beaucoup l'univers de magie et même si je ne connais pas encore le manga (écrire ou lire il faut choisir.) les résumés que j'en ai lu me paraissent vraiment intéressants. De plus, j'avoue que le "15 lignes minimums" me motive beaucoup. Pas de posts miniatures et bourrés de fautes... ouf.

Que pensez-vous du forum ?
- J'aime beaucoup le design et l'organisation. Si je peux juste me permettre une petite remarque ? Il manque un petit descriptif des autres guildes existantes. Pour moi qui ne suis pas trop familière de l'univers, il m'a fallu harceler la pauvre Haruhi de questions Razz


Dernière édition par Ayumi Tsukiyo le Dim 28 Sep - 18:04, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyDim 21 Sep - 3:26

Histoire :

(ATTENTION : je ne suis pas très familière de l'univers de Fairy, donc je vais inventer pas mal de choses. Merci de lire jusqu'au bout avant de crier "incohérence" Rolling Eyes j'ai l'intention de recoller les morceaux après Wink)

ATTENTION 2 : certains passages sont assez durs.



~~ Chapitre 1 : conte de fée ou triste réalité ? ~~


Une fine couche de neige commençait à geler sur les sentiers déserts. Le soleil s'était couché tôt et déjà la lune apparaissait dans la pâleur blafarde du crépuscule. Les oiseaux s'étaient tus, les arbres entouraient de leurs branches recouvertes de poudre blanche un sentier désert. Quelques paillettes argentées tombèrent. Là, une branche bougeait. En y regardant plus attentivement, on pouvait voir une jeune fille habillée simplement d'un pantalon de toile bleu-nuit et d'un chandail marron aux manches trop longues pour elle. Allongée sur la branche, ses bottes croisées et appuyées contre le tronc, elle tendait sa main blanche. Au creux de sa paume piaillait un oisillon duveteux. A quelques centimètres à peine, d'autres petits oiseaux appeler leur mère tandis qu'une main innocente tentait de leur rendre leur frère... ou leur soeur. La jeune fille devait avoir dans les dix-huit ans. De longs cheveux couleur de feu et emmêlés tombaient de part et d'autres de son visage. Des yeux marrons brillants fixaient le nid et un sourire innocent étirait ses lèvres pulpeuses d'un rouge sang digne d'une poupée de porcelaine. Petite, haute en couleur, elle ne semblait pas craindre de tomber de son arbre. Elle déposa l'oiseau et le regarda un instant, souriante.

- Et voilà, tu es chez toi maintenant ! C'est bien d'être chez soi...

Sa petite voix cristalline faisait penser à celle d'un ange. Elle était emprunte de mélancolie et de douceur. La jeune fille voulut alors descendre et elle se laissa glisser sur une autre branche, que le gel avait abîmé... et la branche cassa. La chute fut terrible, mêlé de neige et de cris aigus, puis ce fut le noir complet.

***


Yuki était toujours grincheux lorsque la neige tombait ainsi. Mais ce qui n'arrangeait rien, c'était que sa journée avait très mal commencée. La neige bloquait les chemins, la carriole qui devait amener sa fiancée jusqu'au village n'avait pas pu passer. Quelle déveine ! Enfin si on peut dire. Disons qu'à cause de ça il devait aller la chercher à pieds, depuis la gare jusqu'à chez lui. Pour le reste, il ne la connaissait pas. En tant que fils aîné et héritier de la guilde des mages Sigvalion, il devait faire honneur à on héritage. On lui avait imposé une épouse, une jeune fille aux pouvoirs surprenants. Le sang des mages de sa famille devait rester intact et puissant. Lui-même maîtrisait une puissante magie du vent et il en était fier.

Le jeune homme jeta un coup d'oeil par la fenêtre et soupira. Il avait été réveillé à l'aube par son père pour un entraînement particulièrement difficile, puis sa mère l'avait récupéré pour lui faire essayer différents costumes pour la noce. Il préférait de loin l'entraînement. A peine avait-il eu le temps de manger quelque chose le midi qu'on l'avait envoyé en mission. Et à son retour, un messager, envoyé par sa mystérieuse fiancée, lui avait annoncé que le train venait d'arriver mais qu'elle ne pouvait pas prendre une carriole à cause de la neige. Elle ne connaissait pas non plus le chemin de son village, aussi demandait-elle qu'on vienne la chercher. Et de préférence rapidement, car elle commençait à avoir froid. Cette petite touche d'impatience avait agacé le jeune homme. De quel droit le prenait-elle pour un parfait rustre ? Il avait une éducation de prince, ou presque ! Il avait bientôt dix-neuf ans, il mesurait bien 1m87, tout en muscles et en finesse, le genre de garçons qui attirait beaucoup les regards des jeunes filles. Toujours bien vêtu, en costume riche et bien entretenu, toujours coiffé avec ses cheveux noirs sans une seule mèche rebelle, il laissait ses grands yeux bleus faire rougir les demoiselles et il y prenait beaucoup de plaisir. Evidemment, il n'en parlait pas. Personne ne devait soupçonner la moindre trace de perversité chez lui. Mais il avait eu une éducation très stricte, il n'avait pas eu le droit de s'attacher à la moindre fille sans voir son père arriver avec un sort de vent pour les séparer. C'est pourquoi, finalement, ces fiançailles lui plaisaient bien. Même s'il aurait préféré choisir sa future épouse.

Il neigeait encore légèrement, il commençait à faire nuit. Yuki enfila une cape, grimpa sur son cheval et prit la direction de la ville, à quelques minutes de là. Il rentrerait certainement à pieds, sa belle sur le cheval, tandis qu'il porterait ses affaires comme un valet. Heureusement, la magie du vent avait du bon, il lui suffirait d'utiliser la lévitation et il n'y aurait aucun problème. Il avançait sur les sentiers, perdu dans ses pensées, la neige crissant sous les sabots de son cheval blanc. Un petit écureuil passa devant lui et son cheval se cabra un instant, effrayé.

- Oh doucement mon beau !

Seulement alors, il remarqua une étrange tâche sombre, se distinguant à peine sous la fine neige qui l'enveloppait. Une jambe ? Yuki l'observa un instant, perplexe, avant de réagir.

- Par tous les dragons de l'univers !

Il sauta et rejoignit l'inconnu, dégageant la neige qui le recouvrait pour le retourner. Il ne put s'empêcher d'accuser un instant de stupeur devant le visage angélique de la jeune fille. Elle était inconsciente, frigorifiée et il remarqua que sa jambe formait un angle étrange. Fracture ouverte... Ce n'était pas joli à voir et il n'avait rien pour la soigner. Il passa sa main sur le visage de la jeune fille. Elle respirait apparemment. Oubliant complètement sa fiancée, il prit la blessée dans ses bras et l'installa sur son cheval, puis il fit demi-tour et la ramena dans son village. Ce fut son père qui l'accueillit. Il semblait surpris de le voir aussi vite revenu mais un large sourire étira son visage bouffi.

- Ah Yuki, tu n'as pas pu t'empêcher de galoper petit coquin ! Est-ce elle ? Elle n'a pas l'air bien...

Yuki pâlit. Que dire ? Si jamais il parlait du fait qu'il avait laissé sa fiancée là-bas pour ramener une inconnue, son père l'étranglerait. Au sens propre du terme... Il pouvait dire la vérité, bien sûr, car sa pauvre fiancée devait vraiment attendre dans le froid. Mais le visage angélique de l'inconnu lui revint et il se contenta d'hocher la tête.

- Un accident père, elle a la jambe cassé et j'ai peur qu'elle n'ait pris froid.

Son père fit aussitôt appeler les guérisseurs, qui se chargèrent de la jeune fille, l'entraînant dans la luxueuse chambre préparée pour la fiancée. Le jeune homme posa un instant son regard sur la porte. Devait-il partir chercher la vraie ? Il alla simplement mander un messager, pour dire à la jeune fille qu'un incident malheureux l'empêchait de pouvoir venir la chercher et qu'il lui envoyait quelqu'un. Il n'avait pas le choix, il devait la faire venir. La supercherie serait découverte mais il espérait avoir assez d'influence pour empêcher le pire. Laissant le messager et son serviteur partir pour la ville, il grimpe discrètement dans la chambre de l'inconnue. Elle était toujours inconsciente, aussi se posta-t-il à son chevet. Il attendait durant plusieurs heures, contemplant son doux visage endormi. Lorsqu'enfin elle ouvrit les yeux, elle fronça légèrement les sourcils, se demandant visiblement où elle était. Puis elle tourna la tête et posa son regard noisette sur lui, avant de lui accorder un magnifique sourire.

- Bonjour... Je suis dans un rêve ?

Yuki serra le poing un instant. Elle était trop mignonne ! Comment contenir ses hormones en furie et réprimées ? Mais il le fit. Souriant doucement, il lui expliqua comment il l'avait trouvé.

- Ah zut, décidément je suis trop maladroite pour ce genre de choses !

Elle lui expliqua comment elle était tombée. Yuki ne put s'empêcher de rire et elle l'accompagna de bon coeur. Par la fenêtre, on pouvait voir que la neige tombait drue à présent. Yuki songea avec délice que sa fiancée ne pourrait pas venir et qu'elle dormirait en ville.

- J'ai cru avoir trouvé un ange tombé du ciel, avoua-t-il. Comment vous appelez-vous ?
- Yuri.
- C'est drôle. Yuri, Yuki... A une lettre près ! Nous étions fait pour nous entendre dès le départ, douce demoiselle !

Elle rougit légèrement et se leva pour approcher son visage.

- Vous êtes vraiment adorable, mais je n'aime pas qu'on me drague sans me connaître...

Intelligente... Elle avait l'air d'une parfaite idiote pourtant, à grimper ainsi dans un arbre malgré sa maladresse. Mais elle était perspicace. Yuki hocha doucement la tête. Elle n'en était que plus attirante, on voulait toujours obtenir ce qu'on ne pouvait avoir.

- Où sommes-nous ?
- Chez moi, à la guilde des Sigvalions !

Il était fier de sa guilde. Elle pâlit et cessa de sourire, l'air effaré. Il ne comprenait pas, bien sûr. Posant sa main sur la sienne, il insista.

- Je suis le fils du chef, vous n'avez rien à craindre !
- Ah... C'est... bien. Je suis Yuri, de la guilde des Hikari.

Yuki retira sa main comme si elle avait la peste. Les Hiraki étaient leurs ennemis. Une vieille querelle qui s'était terminée en véritable guerre. Oh il n'y avait aucun mort, mais la haine était là, bien présente. Il ne pouvait pas accueillir une Hikari chez lui. Surtout lorsqu'elle crut bon d'ajouter, d'une voix timide :

- Je suis la fille du chef...

Voilà un problème. Il se leva, plus glacial que jamais, et la prit dans ses bras, la souleva. Elle sentait bon... Mais elle ne pouvait pas rester ici.

- Vous allez me tuer ou me tenir en otage ?

Il ne pouvait pas faire ça... Il voulait la ramener chez elle mais il ne pourrait plus repartir à son tour. Que faire ? Il la regarda un moment, puis il l'emmena dans sa propre chambre.

- Je dormirai dans le fauteuil.

Ce fut les seules paroles qu'il prononça alors qu'il la déposait dans le lit. Il ôta sa tenue d'apparat, restant en chemise et pantalon, puis il s'installa dans le fauteuil avec une couverture. Le lendemain, la vraie fiancée arriva et on raconta que la mystérieuse individu avait disparu.


~~ Chapitre 2 : la mort frappe à la porte. ~~


La fiancée était une jeune fille d'une grande beauté et d'une grande puissance magique, mais également d'une grande vanité. Un peu comme Yuki, même s'il se montrait plus discret. A chacune de ses paroles, il avait l'impression de voir un peu plus de lui, de ce défaut qu'il n'aimait pas particulièrement. Si bien qu'il préférait largement rester dans sa chambre à prendre soin de sa petite protégée. Yuri débordait d'énergie, elle était intenable. Malgré sa jambe cassée, il fallait toujours qu'elle se lève pour faire quelque chose, particulièrement quand il n'était pas là pour l'arrêter. Elle parlait beaucoup aussi, elle en devenait pénible. Mais elle était vraiment douce et gentille, et ce débordement de vitalité lui plaisait beaucoup. Il ne tarda pas à ne désirer plus qu'elle. Tandis que son mariage approchait à grands pas. De son côté, Yuri allait de mieux en mieux. Elle n'avait aucune haine pour la guilde adverse, elle raconta comment elle était mal considérée chez elle au vu de son comportement de garçon manqué. Elle rejetait l'éducation qu'on voulait lui donner, mais elle était une puissante mage elle aussi. Une mage de feu. Elle avait hérité d'un bâton magique de sa mère, mais elle l'avait laissé chez elle avant de partir. Qu'importe ! Elle n'en avait pas besoin !

Et puis fatalement, ce qui devait arriver arriva. Ils ne surent pas exactement à quel moment ils tombèrent amoureux, ils l'exprimèrent tout simplement par des gestes... La veille même du mariage de Yuki. Délaissant complètement ses responsabilités, Yuki prit la fuite avec sa bienaimée. Où aller ? Où se cacher ? Ils n'en savaient rien, l'un comme l'autre. Elle lui proposa de l'emmener chez elle. Que risquait-il ? Personne ne connaissait son visage ! Alors ils décidèrent de rejoindre la guilde des Hikari. Contrairement à ce qu'avait craint Yuri, l'accueil fut chaleureux. Les hikari s'étaient beaucoup inquiétés pour elle. Une femme aux longs cheveux noirs se précipita sur le couple pour enlacer la jeune fille en pleurant.

- Yuri Yuri mais où étais-tu passée ? Je te croyais morte ma chérie !

Elle la couvrit de baisers sans se soucier du jeune homme qui l'accompagnait. Yuri eut un petit sourire. Elle n'aurait jamais cru que tout le monde s'inquiéterait autant, elle s'était trompée sur ce qu'ils ressentaient pour elle. Yuki fit accueilli en héros, comme celui qui avait sauvé leur "petite princesse". On ne lui posa pas de questions et on l'entraîna dans la maison principale. Alors qu'il s'avançait, surpris par cet accueil, un frisson le parcourut et il se retourna, scrutant la foule d'un air inquiet. Yuri le remarqua aussitôt.

- Un problème ?
- Non rien... J'avais cru... Voir quelqu'un que je connaissais. Mais c'est impossible.
- Bien sûr, un Sigvalien n'a rien à faire chez les Hikari ! Enfin...

Elle sourit et lui prit la main. Ils savaient tous les deux ce qu'elle voulait dire. Les jours suivants furent paisibles. Trop sans doute. Yuki et Yuri vivaient leur amour au grand jour, au grand bonheur de la famille de la jeune fille, qui avait eu l'occasion de tester la puissance de Yuki mais surtout de constater le sourire de Yuri. Tout était parfait. Dans le meilleur des mondes, un conte de fée qui prenait corps. Mais comme tout bonheur, celui-ci était éphémère.


Dernière édition par Ayumi Tsukiyo le Ven 26 Sep - 1:41, édité 20 fois
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Ayumi Tsukiyo [Validée] Empty
MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyDim 21 Sep - 3:26

Une nuit sans lune... Un silence de mort... Puis des cris. Le feu, la terre, les éléments semblaient réunis pour détruire la guilde des Hikari. Comment n'avaient-ils pas été avertis ? Les gardes, où étaient-ils ? Morts sans avoir pu donner l'alerte... Et les Sigvaliens arrivaient, furieux, usant de leur magie pour détruire tout ce qui passait à leur portée. Les femmes et les enfants ne furent pas épargnés, ils semblaient si barbares ! Le sang, la mort... Yuki prit les armes pour combattre aux côtés de sa bienaimée. Combattre les siens, sa propre famille, ce n'était pas quelque chose à faire à la légère, mais il avait choisi son camp. Il chercha son père et abandonna Yuri un instant pour le trouver. Il devait le convaincre de renoncer à cette folie. Les Hikari, pris par surprise, pliaient sous le poids des Sigvaliens... Ils allaient être écrasés ! Alors que Yuki parcourait la foule du regard, il sentit une vive douleur le transpercer. Il resta un instant stupéfait, puis il tomba à genoux, le regard vide. Il s'écroula, une main ensanglantée sur son torse. Dans un brouillard, il vit de longs cheveux blonds et un sourire cruel tandis qu'une main habile essuyait la lame. Il tendit la main vers la jeune femme.

- Pour... pourquoi ?
- Tu m'as humilié en partant avec une autre la veille de notre mariage.

Sans un regard, Akane, fiancée de Yuki, s'éloigna à travers le sang et le feu, sans même dévier de sa route, sa puissante magie du vent la protégeant contre tout tel un bouclier impénétrable. Yuki la regarda s'éloigner, puis il ferma les yeux, le nom de Yuri au bord des lèvres. Les ténèbres l'envahirent, et plus rien. Au loin, Yuri continuait à se battre, sans savoir ce qu'il se passait. Après quelques minutes, elle commença à s'inquiéter et partit à sa recherche. Elle le vit, allongé par terre, baignant dans son sang. Son coeur cessa de battre un instant. Elle se précipita, mais elle savait déjà qu'il était trop tard. Les larmes et les cris vinrent se joindre à ceux de ses frères tandis qu'elle serrait contre elle le corps sans vie de son bienaimé. Elle se leva, prête à combattre jusqu'à la mort. Levant le bâton dont elle avait hérité, elle fit briller la pierre. Magie ? Non. Mais c'était suffisant pour attirer l'attention sur sa colère. Elle reprit le combat, les larmes ruisselant sur son visage tandis qu'elle n'hésitait plus à tuer. Elle sauverait les siens, elle n'avait plus rien d'autre à perdre. Soudain, un coup. Puis le noir, les ténèbres également.

Yuri ouvrit les yeux. Elle était ligotée et posée sur la croupe d'un cheval noir. Elle avait mal à la tête, dû au coup qu'elle avait reçu. Elle leva son visage et vit... ce qui restait de son univers. Un brasier de sang. Elle vit la silhouette de son père, cloué vivant sur la porte de leur maison. Elle vit à ses pieds le corps sans vie de sa mère. Plus rien. La guilde des Hikari était complètement décimée, son père et elle étaient les derniers survivants, mais son père lui adressa un regard triste. Il agonisait... Lorsque le cheval partit au galot, Yuri poussa un cri de détresse et de colère. Elle le vengerait. Le cheval sur laquelle elle se trouvait était celui du père de Yuki. Ce dernier affichait un regard vide, sans émotion.

- Réveillée sorcière ? Tu vivras. Tu vivras car je veux que tu payes pour la mort de mon fils. Si tu n'étais pas venu, il serait toujours chez nous. Sorcière.

Et comme il l'avait prédit, il lui fit payer durement. Très durement. Yuri devint son esclave personnelle et sa maîtresse. Pour elle, il s'agissait d'un enfer innomable. Quelques mois plus tard, lorsqu'elle comprit qu'elle attendait un enfant, elle se força à se convaincre qu'il s'agissait de celui de Yuki. Alors que pourtant, la réalité lui était évidente mis insupportable. Ce serait l'enfant de Yuki, rien d'autre. Le chef des Sigvaliens s'aperçut plus tard de la condition de son esclave et il décida de l'enfermer quelques temps dans une chambre. Pourquoi ? Tout simplement parce-que depuis la mort de Yuki la guilde n'avait plus d'héritiers. Les mois que Yuri passa enfermée dans cette petite pièce manquèrent de la rendre folle. Elle resta seule, mais trois femmes vinrent l'aider lors du moment fatidique. Afin de s'assurer la survie de l'enfant. Yuri ne pouvait même pas tuer ce bâtard qu'elle aimait... Elle ne pouvait pas non plus mettre fin à ses jours. Après de pénibles efforts, elle mit au monde une fille.

- Ah... Elle est... adorable...

Les larmes coulèrent un instant sur son visage. Elle tendit les bras pour serrer sa fille, mais les servantes échangèrent un regard et s'éloignèrent avec la petite.

- Arrêtez ! hurla Yuri, se levant et trébûchant. C'est ma fille ! Rendez-la moi !
- Ordre du chef. Elle sera élevée par celle qui aurait dû être sa mère.

La fiancée, Akane... Yuri était livide et, lorsque la porte se referma sur son enfant, elle poussa un cri de rage avant de s'affrondrer en larmes. On confia donc l'enfant à la belle et terrible Akane, qui voyait en cette enfant le fruit de son humiliation. Elle l'appela Ayumi, puisqu'on lui demanda de trouver un nom à l'héritière. Yuri fut libérée de la chambre pour retrouver son rôle d'esclave. Elle avait interdiction d'approcher l'enfant sous peine de mort. Si jamais elle faisait scandale, ce serait Ayumi qui en payerait le prix. Aussi Yuri garda-t-elle le silence, endurant son sort avec rage, regardant son enfant grandir sans pouvoir l'approcher.


~~ Chapitre 3 : Ayumi ou l'enfant métis. ~~


Des bruits de pas, une course effrénée plutôt. Six années avaient passé... Ayumi avait bien grandi. Trop selon certains, en particulier selon Akane, sa "mère". Une servante vit la fillette passer à tout allure devant elle, un cuisinier furieux la coursant en criant. Sans l'écouter, sourire aux lèvres, Ayumi filait à toute allure, serrant dans ses mains un gros gâteau à moitié écrasé. Elle bondit dans une chambre et passa par la fenêtre, se rattrapant un arbre qu'elle avait l'habitude d'utiliser. Elle se laissa glisser jusqu'à terre et tira la langue qui cuisinier furieux qui la regardait s'éloigner. Elle partit en courant et alla savourer son butin dans un coin tranquille. Victoire ! Elle s'en lécha les doigts un long moment. Oui elle serait punie, mais elle ça en valait la peine. Elle changea bien vite de pensées lorsqu'une main autoritaire lui attrapa l'oreille.

- Aie aie aie !
- Ayumi Tsukiyo ! gronda son tuteur, un homme d'âge mûr aux muscles entraînés et au regard sévère. Tu essayes de manquer le cours ?
- Mais non ! Pas du tout !

Son ton innocent ne trompa pas son surveillant. Il l'attrapa par le bras et l'entraîna jusqu'à un petit bâtiment, où d'autres jeunes gens attendaient. Il la lâcha enfin et lui tourna le dos pour s'approcher du tableau. La fillette en profita pour lui tirer la langue. Mais elle reçut aussitôt un coup de vent qui la fit prendre place. Keitaro, le professeur, esquissa un léger sourire, puis il se tourna face à la classe. Les élèves s'assirent dès son premier regard. Le silence s'installa rapidement et le cours commença. Ayumi regardait par la fenêtre. Elle s'ennuyait... Impossible de tenir dans ces conditions ! Alors que le professeur expliquait les rudiments de l'alphabet, Ayumi se leva et monta sur sa table en tapant dans ses mains et en dansant. Les élèves se mirent aussitôt à crier et à applaudir en riant tandis que Keitaro la regardait, blasé. Ayumi, qui riait aux éclats de son déhanchement enfantin, bondit sur la table de son voisin et donna un coup de pied dans ses feuilles. Evidemment ce dernier n'apprécia pas et bientôt ce fut une pagaille générale. Keitaro prit un livre et s'installa, attendant patiemment son heure... Lorsqu'un semblant de calme revint, il reposa son livre et attrapa Ayumi par l'oreille.

- Aie aie aie !

Il ne pouvait pas lui en vouloir d'agir ainsi. C'était la seule manière de ne pas paraître invisible. Sa mère s'occupait à peine d'elle, son père était mort, son grand-père ne voulait même pas la voir... Ayumi était seule. Et en tant qu'héritière elle était évitée des autres. Elle avait droit à des cours particuliers d'escrime, d'équitation et bien évidemment de magie. Seulement il semblait que l'enfant ne possédait pas le moindre pouvoir magique. C'était étrange pour une telle héritière de leur sang ! Et... humiliant également. Elle était la honte de la famille. Elle était intenable alors que tous ses ancêtres s'étaient montrés si nobles, si posés. Elle était incapable d'utiliser la magie alors que la magie de vent était si courante dans le sang des Sigvaliens. Bien sûr, certains savaient. Ils savaient pourquoi elle avait des cheveux couleur de feu, pourquoi elle débordait d'énergie et de vitalité. Mais heureusement, personne d'autre ne voyait la différence. Ils prenaient simplement Ayumi pour une "erreur" du sang des Sigvaliens. Mais est-ce qu'Ayumi en était triste ? Non, pas tellement. Elle était intelligente oui, donc elle comprenait ce qui se passait sans vraiment le comprendre. Mais elle se contentait de vivre sans s'en préoccuper.

- Demoiselle Tsukiyo, vous allez rester après les cours pour ranger la classe ! Vous autres, reprenez le travail ! Vous resterez ici aussi longtemps qu'il le faudra pour achever le cours d'aujourd'hui !

Ayumi hérita de quelques regards noirs et de quelques larmes, mais elle haussa les épaules en souriant. Tenir en place était difficile pour elle, donc Keitaro prenait soin de l'envoyer très souvent au tableau. Elle nécessitait une attention constante. Dès qu'il lui tournait le dos, elle faisait des bêtises. Alors que la fin du cours approchait, une servante vint chercher Ayumi. Cette dernière tira la langue aux autres élèves avant de partir, riant aux éclats en les imaginant ranger la pièce tous seuls. Elle perdit son hilarité lorsqu'elle arriva dans les appartements de sa mère, Akane. Cette dernière, debout dans la pièce, sa longue robe bleue s'éparpillant sur le sol en une auréole divine, posa sur Ayumi un regard bleu glacial. Ses longs cheveux, soigneusement relevés, lui tombaient sur les hanches en une cascade dorée. Elle la regarda, sans lui parler, laissant simplement la froideur et le mépris s'abattre sur la fillette. Ayumi baissa la tête, mal à l'aise.

- Vous... voulez me voir, maman ?

Akane s'approcha de l'enfant et lui adressa une gifle retentissante. Ayumi gémit et reprit, les larmes aux yeux.

- Ah pardon pardon... Euh... Que me vaut l'honneur de... de cette convocation, mère ?

Il était difficile à six ans de prononcer des mots que l'on ne comprenait qu'à moitié, mais sa mère insistait beaucoup à ce qu'elle le fasse dès le plus jeune âge.

- Tu dois apprendre la magie, tu es la honte de la famille. Si demain tu n'arrives pas à effectuer un petit sort, tu seras déshéritée. Est-ce clair, petite idiote ?
- Oui... mère.

Ayumi s'inclina respectueusement et quitta la pièce d'un pas lent. Quand elle fut hors de vue, elle se mit à courir, sa main posée sur sa joue brûlante. Comment allait-elle faire pour réaliser un sort ? Elle n'arrivait pas à maîtriser la magie du vent ! Alors qu'elle courrait, elle percuta violemment une jeune femme, qu'elle avait déjà aperçu de loin. Cette femme avait des cheveux aussi étranges que les siens, mais Ayumi la trouvait très belle. Elle se souvenait simplement que sa mère lui avait interdit d'adresser la parole à cette personne. Mais vous connaissez les enfants : il suffit qu'on leur interdise quelque chose pour qu'ils aient envie de le faire ! C'est pourquoi Ayumi était ravie de pouvoir enfin rencontrer cette servante enchaînée. Même si ce n'était pas le moment idéal pour ça...


Dernière édition par Ayumi Tsukiyo le Dim 28 Sep - 14:51, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyVen 26 Sep - 1:12

- Ah bonjour madame ! Je m'appelle Ayumi ! Aaaaaah pardon je voulais pas vous faire mal !

Elle se releva et aida la jeune femme à en faire de même. Elle ne comprenait pas pourquoi cette dernière pleurait. Avait-elle si mal ? La jeune femme était cependant très pâle et très maigre, elle semblait malade. Elle se releva et passa sa main dans les cheveux d'Ayumi, le regard lointain... Ayumi en frémit. Jamais sa mère ne lui avait accordé une telle caresse !

- Je m'appelle Yuri, ma petite. Mais tu ne devrais pas me parler...
- Je m'en fiche, de toute façon demain ils vont me virer parce-que je n'ai pas de magie...
- Pas de magie ?

Yuri avait du mal à contenir les battements de son coeur alors qu'elle caressait enfin le visage de son enfant. Elle avait son énergie et ses cheveux, elle avait les yeux de Yuki... Car Yuri refusait toujours d'accepter que son père ait pu être "l'autre". Ayumi avait bien grandi, elle était cependant bien maigre elle aussi, trop peu nourrie et sans doute maltraitée, comme en témoignait sa joue rouge sur laquelle se découpait les marques des doigts de l'autre femme. De même, Yuri ne pouvait pas croire que sa fille n'avait aucun pouvoir. Il ne s'agissait tout simplement pas de la magie de vent, si héréditaire chez les Sigvaliens. Mais comment aider l'enfant en si peu de temps et sans se faire remarquer ? Il suffisait simplement de lui redonner confiance en ses capacités, après tout ! Yuri regarda de tous côtés. Personne. Elle se pencha alors vers sa fille et murmura, au creux de son oreille :

- Retrouve-moi dans deux heures dans la chambre de ton grand-père, pendant le repas. Je vais t'aider à avoir de la magie...
- C'est vrai ?

Ayumi bondit de joie et salua Yuri avant de repartir en courant pour taquiner quelques guildiens. Au moment décidé, elle retrouva l'esclave dans la chambre de son grand-père, alors que celui-ci devait certainement déjeuner. Elle sourit de toutes ses dents d'enfant, espérant pouvoir enfin devenir autre chose qu'une honte pour les siens. Yuri l'attendait, le coeur battant. Elle lui sourit et se pencha sous le lit pour attraper son bâton. Ce bâton réagissait généralement aux sentiments de celui qui le tenait. Plus l'émotion était forte, plus la pierre rouge qu'elle contenait se mettait à briller. Mais elle ne donnait en aucun cas une puissance supplémentaire... Pourtant, elle allait devoir le faire croire à la fillette.

- Ce bâton est magique. Quand tu l'as avec toi ou que tu le gardes à côté de toi, tu peux utiliser sa magie ! Mais il faut que tu te concentres bien fort... Est-ce que tu veux essayer ?
- Oh oui oh oui !

Ayumi prit le bâton, dont la pierre s'éteignit. Elle fit une petite moue et Yuri sourit. La pierre avait brillé car la jeune femme sentait toujours son coeur battre la chamade en présence de sa fille. Comment motiver Ayumi ? Soudain, la pierre se mit à nouveau à briller et Yuri en fut légèrement surprise. Mais Ayumi en fut ravie et l'éclat ne fit sue croître.

- Brille petite pierre brille ! lança-t-elle en riant aux éclats. Je vais essayer alors !

Elle agita le bâton sur la porte, espérant sans doute l'ouvrit, mais ce ne fut pas un courant d'air qui traversa la pièce. Un vrai tremblement de terre secoua la maison... Puis une énorme motte de terre passa par la fenêtre, la brisant au passage, puis vint briser la porte... Yuri pâlit.

- Oups...
- Magie de la terre, Ayumi. C'est étonnant et plutôt rare ici. Plus il y aura de terre à proximité, plus ton pouvoir sera grand. Tu ne peux pas la créer, seulement la manipuler. Sois prudent, mon enfant...
- Ben oui je vais faire attention madame Yuri !
- Pourrions-nous... nous revoir ?
- Ah ? Ben d'accord !

Ayumi lui adressa un grand sourire. Elle n'avait pas d'amis ni de tendresse familiale, Yuri devenait pas conséquent sa première amie. Elle partit en gambadant, le bâton entre ses mains, avant que Yuri ait pu la prévenir de ne jamais le montrer. Ayumi se rendit dans la chambre de sa mère et leva le bâton :

- Regardez mère je sais faire de la magie !

Akane ne connaissait pas l'origine de ce "jouet", aussi se contenta-t-elle de froncer les sourcils. Ayumi fit briller la pierre par son enthousiasme et un nouveau tremblement de terre fit secouer la maison, avant que la fenêtre ne se brise à nouveau. Un morceau de terre vola jusqu'à Ayumi, qui le lança ensuite en l'air dans l'espoir de el transformer. Mais sa magie encore incontrôlable n'exécuta pas sa volonté et la terre atterrir sur la belle chevelure de sa mère... La scène qui suivit ne fut pas des plus joyeuses et Ayumi se retrouva enfermée dans sa chambre, privée de repas pour la semaine. Elle passa ces quelques jours à s'entraîner, ce qui faisait trembler la maison à chaque fois, au grand agacement d'Akane qui n'osait pas lui ôter ce bâton, et au grand amusement de Yuri qui sentait ainsi la présence de sa fille.

Lorsque la fillette put sortir de sa chambre, son tuteur Keitaro entreprit de l'aider à maîtriser sa magie de la terre, une magie plutôt méconnue dans leur guilde. Et évidemment ce ne fut pas un franc succès. Car Ayumi possédait une puissance hors du commun, mais un total manque de contrôle. Elle était capable de déplacer d'énormes morceaux de terre, de faire faillir des pics de terre aussi dur que de la pierre, de s'entourer d'une bouclier impénétrable... Mais elle était incapable de mesurer l'intensité de ses sorts. Combien de fois transperça-t-elle le sol des bâtiments par accident ? Combien de fois manqua-t-elle de tuer un innocent qui passait par là ou même son propre professeur ? Combien de fois ce dernier reçut-il de la terre ou de la boue en plein visage ? Il fallait une patience d'ange avec Ayumi, mais Keitaro faisait de son mieux pour l'aider à se contrôler. Un autre problème avec Ayumi était ce bâton, que personne n'arrivait à lui faire quitter. Dès qu'on l'en séparait, elle fondait en larmes et gémissait que sa magie lui manquait. Ils avaient beau lui dire que la magie était en elle, elle ne le croyait pas et elle se retrouvait en effet incapable de pratiquer la magie, car incapable de croire en ses capacités.

Quelques années passèrent ainsi, dans un apprentissage tumultueux. Ayumi s'arrangeait pour retrouver Yuri le plus souvent possible et un lien très fort se tissa entre elles. Elles avaient beaucoup de choses en commun, dont la solitude évidemment. Même si quelques années les séparaient, Yuri devint la meilleure amie et la confidente d'Ayumi, tandis que Yuri se trouvait comblée de pouvoir enfin connaître sa fille, de pouvoir voir son sourire, lui parler et la toucher... Elle en profitait le plus possible, la prenant dans ses bras aussi souvent qu'elle le pouvait. Mais ce fut au quinzième anniversaire d'Ayumi que les choses commencèrent à changer et que la vérité éclata.


~~ Chapitre 4 : le poison de la vengeance. ~~


Ayumi grandissait bien, elle était devenue une jeune fille, une adolescente pleine de vie et souriante. Son regard avait perdu la trace de mélancolie résiduelle depuis qu'elle connaissait Yuri et qu'elle était reconnue pour sa magie. Sa famille ne supportait pas l'idée de la voir avec une magie différente de la leur, mais ils ne pouvaient que constater la puissance de l'enfant et elle était par conséquent bien mieux acceptée dans la guilde. Heureuse de pouvoir vivre pleinement, elle se leva au matin de son quinzième anniversaire pour retrouver Yuri à l'aube. Cette dernière la retrouvait toujours à l'aube de ses anniversaires pour être la première à lui offrir un cadeau. Seulement ce jour-là, Yuri ne vint pas. Ayumi attendit plusieurs heures, en vint. Son moral venait de faire une chute libre et, lorsqu'une servante lui annonça que sa mère la convoquait, elle lui envoya un morceau de terre dans la bouche pour la faire taire. Elle n'irait pas... Ayumi savait comment sa mère fêtait son anniversaire. Elle la regardait de haut, puis lui disait "un an de plus et tu n'as encore tué personne. Bravo.". Voilà. Pas un sourire, pas un regard tendre, seulement une remarque blessante. Alors cette année, elle n'irait pas. Ayumi partit à la recherche de Yuri, elle la chercha toute la journée... elle la retrouva finalement dans la chambre de son grand-père, allongée sur le canapé. Ayumi la rejoignit aussitôt. Yuri était plus faible et plus pâle que jamais, elle transpirait doucement.

- Yuri, tu es malade ! Il faut te soigner !
- Mimi, tu es là ! Il ne faut pas...

Sa voix était faible mais elle trouva la force de sourire à sa fille.

- Ma chérie, je dois te parler...

Ayumi, à genoux, saisit la main de Yuri, retenant difficilement ses larmes. Yuri lui raconta alors son histoire. Comment elle avait rencontré son père, comment il avait pris soin d'elle. Elle lui raconta tout, sans chercher à la ménager. Ayumi était une grande fille à présent, elle avait le droit de savoir. Peu à peu, la lumière qui brillait dans le regard de la jeune fille s'éteignit. Lorsque le récit fut terminée, elle pleurait à chaudes larmes. Sans un mot, elle enlaça sa mère et Yuri sentit cette tendresse lui réchauffer le coeur, après toutes ces années de mensonges, de faux-semblants. Enfin le voile de la vérité se levait... et Ayumi, pour la première fois de sa vie, sentit la haine envahir son coeur. L'adolescente resta auprès de sa mère durant de longues minutes. Cette dernière ne tarda pas à rendre l'âme... et alors Ayumi se retrouva seule, entourée de ceux qui avaient détruits sa famille. Un plan diabolique germa dans son esprit alors que la vengeance empoisonnait son coeur. Elle les tuerait, mais elle leur ferait payer avant. Elle quitta la pièce et commença à établir son plan, à le peaufiner... puis à le mettre en oeuvre.

Durant les mois qui suivirent, Ayumi s'arrangea pour propager de fausses rumeurs. Elle laissa les tensions naître peu à peu, elle laissa les gens commencer à se quereller, utilisant leurs sentiments et leur caractère pour les manipuler avec talent. Elle jouait aux échecs et pour l'instant elle ne s'attaquait qu'aux pions. Jamais aucune rumeur ne remonta jusqu'à la source, jusqu'à cette adolescente qui les avait propagées. Jamais personne ne comprit que derrière le sourire innocent d'Ayumi se cachait un démon de la vengeance. Car Ayumi semblait toujours semblable à elle-même. Souriante, débordante d'énergie, un peu naïf voire parfois carrément... cruche. Elle commençait à être aimée pour ce qu'elle était mais, au lieu d'y prendre du plaisir, elle utilisa ces sentiments naissants pour laisser les doutes et la colère se propager à une vitesse croissante. Bientôt, de petites disputes dérapèrent en bagarres. Et peu à peu les bagarres se changèrent en véritable haine. Un an seulement après ma mort de Yuri, la tension qui existait au sein de la guilde des Sigvaliens semblait prête à les faire imploser... Ce qui ne tarda pas à arriver. Le signal, un simple cri, une larmes d'Ayumi annonçant qu'untel lui avait fait mal... Il n'en fallait guère plus pour que la haine ne se réveille avec violence. Une guerre intestine éclata, les membres de la guilde commencèrent à se détruire les uns les autres. Ils voulaient venger un proche qui voulait venger un proche qui... et ainsi de suite. La chaîne infernale était en marche. Du haut de sa chambre, Ayumi regardait, le regard glacial. Elle vit Akane, sa soit-disante mère, tenter d'arrêter le massacre, mais en vain. Mais l'adolescente n'avait pas l'intention de la voir mourir comme ça, seulement elle songeait tout d'abord à une autre personne qui méritait également sa haine. Alors que le feu et le sang s'attaquaient à la guilde des Sigvaliens, Ayumi rejoignit son grand-père dans sa chambre. Ce dernier regardait la scène de sa fenêtre, impuissant. Il semblait beaucoup plus vieux à présent. Il posa son regard bleu sur la jeune fille et comprit, à son regard, qu'elle savait.

- Est-ce toi qui a provoqué tout ça ?
- Ils ont tué sans raison des innocents. Ils se tuent à présent sans raison. C'est la justice. Je l'appliquerai.
- Tu vas me tuer ?
- Pour tous les crimes que tu as commis, oui.

Le vieil homme eut un léger sourire et reporta son attention sur la cour. Une motte de terre traversa la fenêtre et vint se planter sur son visage, son nez, sa sa bouche, l'étouffant... Il se débattit pour retrouver son souffle, il posa son regard effrayé sur Ayumi, qui le laissa s'écrouler. Le bâton de sa mère brillait de mille feux. Lorsque le vieil homme cessa de bouger, la pierre s'éteignit. Ayumi quitta la chambre et sortit dans la cours. Il ne restait plus beaucoup de survivants. Keitaro était là, protégeant au maximum les jeunes élèves. Ayumi ferma les yeux un instant, puis elle s'approcha de lui.

- Maître, emmenez les enfants et quittez le village ! C'est trop tard maintenant.
- Ayumi... Non tu n'as quand même pas...

Ayumi détourna le regard et Keitaro soupira, puis il prit la fuite avec les enfants de la classe. Peut-être était-ce une erreur, peut-être pas. Les enfants ne chercheraient peut-être pas à venger leurs parents. Et vu les regards qu'ils lançaient à Ayumi, ils la prenaient plutôt pour leur sauveuse... L'adolescente en frémit légèrement puis elle chercha la deuxième personne qui devait être l'objet de sa colère. Akane se battait également et Ayumi la fit trébucher, soulevant la terre à ses pieds pour la faire tomber. Elle s'approcha ensuite d'elle, la regardant avec haine.

- Tu es la pire de toutes, Akane. Alors je ne vais pas te tuer. Je vais te laisser partir, et je te traquerai. Je te retrouverai un jour et je te tuerai. Tu peux fuir, tu peux te cacher, tu peux essayer de m'affronter. Je te tuerai quand même, tu sais très bien que je suis plus puissante que toi.

Akane pâlit et resta immobile un long moment, puis elle prit la fuite en pleurant et en criant. Ayumi tiendrait parole. La prochaine fois qu'elle la verrait, elle la tuerait. Mais elle ne la traquerait pas, elle n'avait pas envie de perdre du temps à cause de cette femme. En quittant le village, Ayumi laissa la terre se déchaîner et ensevelir ce qui avait été sa maison pendant quinze ans.


Dernière édition par Ayumi Tsukiyo le Dim 28 Sep - 15:49, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyDim 28 Sep - 14:43


~~ Chapitre 5 : Fairy Tail (FIN)~~


Ayumi se retrouva seule et décida de regagner une ville, où elle trouva un travail de serveuse... Sa maladresse lui faisait toujours casser tout ce qu'elle trouvait. On ne compta pas le nombre de fois où elle trébucha sur un client avec son plateau ou encore les gifles qu'elle donna à ceux qui osaient la tripoter. Elle ne resta pas longtemps serveuse, évidemment, et elle trouva ensuite un emploi dans le service des messagers, où elle trouva une place quelque peu précaire. Car Ayumi était le genre de fille distraite à faire tout le chemin pour porter un message, une jolie petite lettre qu'elle avait oublié avant de partir... Il lui arrivait aussi de tomber très souvent et les colis se trouvaient abîmés. Elle allait certainement perdre son emploi quand une lettre la conduisit jusqu'à la guilde de Fairy Tail. On repéra aussitôt ses compétences magiques... et sa maladresse. Ce fut sans doute pour ça qu'elle fut rapidement acceptée. Ayumi n'hésita pas un instant. Pour elle, c'était un travail comme un autre, mais il était bien plus sûr que tout le reste. Toujours souriante et de bonne humeur, elle ne laissa personne deviner la douleur de son passé. C'était également pour ça qu'elle restait assez solitaire. On lui confia plusieurs missions, qu'elle réussit avec... un succès plus ou moins variable. En général, elle détruisait tout sur son passage. Mais depuis le massacre des Sigvaliens, elle refusait de tuer qui que ce soit, sauf cas extrême. Elle ne devint ni la mascotte ni qui que ce soit de bien important, elle n'était qu'une mage ordinaire perdue dans la masse. Sauf lorsqu'elle rencontra Haruhi... Cette fille semblait au moins aussi folle qu'elle et elles sympathisèrent vite, même si on ne leur donna pas de mission à faire ensemble. Haruhi monta son propre orchestre d'idoles pour divertir les guildiens et Ayumi se fit un plaisir de la rejoindre, devenant la batteuse du groupe. C'était la meilleure place pour se déchaîner avec des bâtons...

A ce jour, Ayumi se demande encore si elle aura le... déplaisir de croiser Akane ou l'immense joie de revoir son ancien maître, Keitaro. Il lui reste encore beaucoup de choses à apprendre, et plus particulièrement elle doit pouvoir faire confiance à nouveau.


Autres particularités :

Elle a une culotte blanche... Ah ce n'est pas ça qu'il faut dire ? Qu'a-t-elle de particulier alors ? Ni tatouage ni boucle d'oreille. Un caractère épouvantable, un estomac ambulant, un étrange bâton, une puissance magie trop destructrice pour elle... Que dire ? Ah, un petit chat noir semble la retrouver régulièrement où qu'elle aille. Elle a fini par le baptiser "Minou". Très recherché oui, bienvenu dans l'esprit d'Ayumi Razz


III- ANECDOTE


Une douce lueur éclairait les rues désertes de la ville et déjà la petite chambre montrait un lit vide, complètement débordée, tandis que des vêtements semblaient voler dans la pièce. Des robes, des pantalons, des chapeaux... Rien n'était épargné, c'était une vraie guerre ! Et devant la source de ces projections, qui était un grand placard en bois miteux, se trouvait une adolescente au teint pâle et aux cheveux de feu, Ayumi de son nom.

- Par tous les dragons de l'univers où ai-je mis cette ***** de robe de ****** ! Non mais c'est pas vrai c'est mon premier jour et je vais déjà me faire virer ! Mais je rêve ! Je rêve quoi ! Aaaah la voilà ! Tu m'as manqué ma chérie je t'ai cherché partout...

La porte s'ouvrit sur une jeune femme et elle écarquilla les yeux en apercevant l'adolescente câliner une robe de serveuse... Elle pâlit et referma doucement la porte, laissant Ayumi se décomposer... Elle allait encore être prise pour une idiote, sinon pire ! Mais peu importait après tout ! Tant qu'elle était là, en vie et avec de quoi survivre, elle pouvait être vue comme une folle, ça ne la dérangeait pas ! Elle sauta sur son lit et fit quelques bonds devant sa fenêtre, avant d'ôter sa courte chemise de nuit pour enfiler sa nouvelle tenue de serveuse. Elle venait à peine de tourner la page à son histoire des plus troublées, ce travail était un moyen pour elle de refaire sa vie. Elle posa son regard sur son bâton, qui appuyé contre le mur, à côté de son lit. Elle ne pourrait pas l'emmener, elle se sentirait faible et vulnérable sans lui ! Tant pis... Enfilant ses petites chaussures rouges, elle alla coiffer ses longs cheveux qu'elle attacha en queue de cheval haute, puis elle tapota son tablier et partie travailler, à l'étage en-dessous. Un petit déjeuner rapide ? En passant par la cuisine, elle attrapa une tartine et elle la mangeait encore lorsqu'elle alla s'occuper des premiers clients.

- Moui bonjour... Qu'est-ce que ce sera ?

Les clients la dévisagèrent un moment avant de donner leur commande. Ayumi repartit en courant et s'empressa de la leur rapporter... Tout joyeuse, son plateau fièrement posé sur la paume de sa main, elle s'approcha de la table et trébucha contre la cape de l'homme. Un grand bruit suivit cette maladresse et, lorsqu'elle se releva, Ayumi vit avec horreur que ses clients étaient couverts de café brûlant et de toasts grillés...

- Ah oups ! Veuillez m'excuser je n'ai pas fait exprès !

Elle s'empressa d'essuyer tout ce qui avait tâché les deux clients puis elle s'inclina poliment alors qu'ils partaient, fâchés. Evidemment, une convocation suivit cet incident et Ayumi fut réprimandée un long moment. Un moment de trop... car son impatience ne la faisait pas tenir en place et elle semblait sautiller sur ses pieds, comme une enfant pressée... Son patron lui donna finalement une seconde chance et, quelques heures plus tard, Ayumi enchaînait les bris de vaisselles, même si aucun client n'eut à en souffrir. Une deuxième fois, elle fut convoquée et gourmandée. Alors que son patron lui rappelait les coûts de chaque vaisselle en lui rappelant que ce serait retenu sur son salaire, Ayumi observait avec attention le bouton qu'il avait sur le bout du nez et qui la faisait sourire. Elle commença à imaginer quelques scènes, comme lorsqu'il rencontrerait un client important qui ne pourrait pas se concentrer sur lui... Elle se souvint aussi du jour où Akana avait le même problème.

FASH BACK


Akane était debout devant sa fenêtre, comme elle l'était souvent. Elle restait distante et glaciale dans sa longue robe bleue. Ayumi venait d'être convoquée, une fois de plus, pour avoir volé dans les cuisines. Assise dans le canapé bien trop grand pour la fillette, Ayumi arrivait à peine à bouger. Akane se tourna alors vers elle, posant son regard méprisant sur elle... Et Ayumi remarqua aussitôt le gros bouton rouge qu'elle avait sur la joue. La fillette éclata de rire, ce qui mit Akane dans une colère noire.

- Ca t'amuse petite insolente ?
- Mais non maman, tu as une drôle de tête c'est tout !

La réplique à ne pas donner, évidemment... Ayumi fut punie et enfermée dans sa chambre, mais elle n'oublia jamais les regards que lui lancèrent les serviteurs.

FIN


Ayumi se retint de rire. Mieux valait éviter de mettre son patron en colère. Elle se hâta cependant de quitter la pièce dès qu'il l'eut relâchée. Elle reprit son travail jusqu'au soir, mais alors que tout devenait calme, que les clients partaient, Ayumi sentit la solitude la saisir de plein fouet. Hésitante, elle attendit encore quelques instants avant de retourner dans sa chambre. Elle se changea, enfilant sa robe de feu et son chapeau pointu, puis elle attrapa son bâton et passa par la fenêtre. L'escalade jusqu'au toit ne fut pas aisée, mais elle fut contente d'y parvenir. Assise sur le rebord, la jeune fille laissa son regard se perdre dans les étoiles. C'est alors que quelque chose de doux vint se frotter contre sa cuisse. Elle sursauta et remarqua un petit chat noir, adorable...

- Ah, mais qu'est-ce que tu me veux toi ?

Le chat ne lui répondit pas... Ayumi soupira et attrapa la petite boule de poils dans ses mains pour l'observer. Le chat se mit à ronronner de plaisir et Ayumi le prit sur ses genoux, en souriant légèrement. Elle laissa sa main se perdre dans la fourrure soyeuse de l'animal et commença doucement à chanter une chanson inventée... et aux sonorités des plus désagréables. Le chat se hérissa brutalement et la griffa avant de partir.

- Aie aie aie ! Méchante bête ! Vilain chat ! Pas bien !

Elle battit ses bras et s'agita, furieuse, tant et si bien qu'elle glissa du toit... et se rattrapa de justesse au rebord.

- Oups...

Elle sentit ses mains glisser... De cette hauteur, elle aurait très mal ! Si seulement elle pouvait utiliser la magie ! Mais son bâton était désespérément loin d'elle. Elle tendit la main et manqua de tomber. Poussant un petit cri, elle resta là, perchée, la sueur lui coulant sur les tempes, son chapeau lui tombait sur les yeux, ses bras s'engourdissant... Elle resta là et attendit en silence, dans le... calme. Ce qui était un effort surhumain pour Ayumi. Elle commença à siffloter, patiente, pour une fois. Les étoiles disparurent progressivement, puis l'aube apparut et le soleil se leva sans que personne ne se soit porté au secours de la jeune fille. Bientôt, elle sentit sa tête chanceler... Ses yeux se fermèrent, et elle s'endormit, agrippée à son toit...

- Mademoiselle, tout va bien ?

Ayumi ouvrit les yeux. Elle sentit la bave couler le long de sa lèvre et elle avait mal aux bras. Là, à côté d'elle, se trouvait une échelle et un homme dessus. Elle lui adressa un regard étonné puis elle lui fit un grand sourire et lui tendit la main pour le saluer... L'homme l'attrapa par le col à temps avant qu'elle ne tombe.

- Aaaaah non ! Me lâchez pas surtout !

S'agitant dans tous les sens, elle essaya d'agripper l'échelle mais en vain... La robe resta dans les mains de l'inconnu alors qu'Ayumi, en sous-vêtements, atterrissait sur la tête d'un spectateur médusé. Il amortit sa chute mais il en souffrit un peu... Et Ayumi se releva, s'exhibant malgré elle. Elle soupira légèrement et éternua alors que la foule riait aux éclats. L'inconnu lui lança sa robe, qu'Ayumi s'empressa de remettre. Puis elle grimpa sur l'échelle, bouscula l'homme qui faillit tomber et regagna le toit pour reprendre son bâton. Elle resdescendit ensuite calmement, comme si de rien n'était, et fit un grand sourire à la foule avant de s'incliner, telle une artiste ayant terminé son numéro. Entre ses dents et sur son sourire crispé, certains purent entendre :

- Imbécile de chat !

Ayumi salua plusieurs fois, puis elle repartit en courant. Elle allait être en retard pour le travail du jour... Son patron n'allait pas aimer...
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MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyDim 28 Sep - 18:06

Voilà, je pense avoir terminé avec ma fiche Wink

J'aurai pu mieux faire mais je préfère la finir maintenant. Cela dit il risque d'y avoir des incohérences ou des petites choses du genre. Surtout le fait d'avoir créé deux guildes pour les détruire après... Enfin voilà, j'attends vos remarques et suggestions avec impatience Wink (et vous souhaite bon courage pour cette longue lecture Razz)
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-Votre Personnage-
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MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyLun 29 Sep - 18:41

Pfiou ! Enfin terminé ! Il m'a bien fallu une heure pour tout lire. Enfin bref. Au boulot !

Tout d'abord, bienvenue sur Fairy Tail Generation, même si je pense que te souhaiter la bienvenue n'est plus à faire depuis le temps que tu est inscrite. Enfin bon. Je le fait quand même. Maintenant je ne tournerait pas autour du pot, c'est pourri, ça vaut rien, t'es refusée. C'est une magnifique présentation que l'on a là ! J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ton histoire qui malgré quelques incohérences (apparemment normales si tu n'as pas lu le manga) et la longueur, reste vraiment bien écrite et agréable à lire. Et tout aussi intéressante. Il y a très peu de fautes ce qui est aussi un bon point de gagné.

Juste une petite précision : ce ne sont pas les maîtres de guildes qui donnent les missions mais les mages qui choissisent quelle mission ils veulent faire (parmi ce qui est proposé) et surtout avec qui il veulent à condition que tous soient d'accord.

J'ai sinon le plaisir et l'honneur de te dire que tu est notre première membre VALIDEE. Tu peux commencer à Rp quand tu veux (c'est à dire à la seconde où un autre membre sera validé '^^) et surtout amuses-toi bien sur Fairy Tail Generation.

Ton niveau sera le niveau 8.


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MessageSujet: Re: Ayumi Tsukiyo [Validée]   Ayumi Tsukiyo [Validée] EmptyLun 29 Sep - 19:03

Very Happy Merci beaucoup !

Et oui, quelques incohérences, mais un ami ne devrait pas tarder à me prêter le manga (dès que je pourrai rentrer chez moi, études obligent la distance parfois snif.)

(Sur un fofo où je valide des fiches, les fiches aussi longues me rebutent beaucoup alors vraiment chapeau I love you !)


Première validée ! Cool A qui le tour ?
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